
Le solstice d’hiver a eu lieu ce matin 22 décembre à 00H03. Lors de ce dernier, la déclinaison du soleil est à son minimum. La journée durant laquelle se produit cet événement est aussi la plus courte. L’hiver « administratif » est défini comme le temps qui sépare le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps.
Traditionnellement, l’hiver est associé au noir (les nuits sont les plus longues) au froid, au repos, à l’intériorité, à l’attente, au yin, à la réceptivité. C’est peut-être parce que nous avons toujours besoin de cet espace que nous vivons aussi mal la frénésie qui s’empare de nos sociétés de consommation à cette même période.
Je sais que, pour moi, m’arrêter à ce moment de l’année est très important.
Les savoir qui sont liés à la symbolique de cette période de l’année sont oraux et, en Europe continentale au moins, ils ont été soigneusement éradiqués par 2000 ans de christianisme hégémonique.
Mais nous avons toujours la capacité de plonger au tréfonds de nous-même, de nous connecter à notre part de « plus grand que nous », de connexion à l’univers, à la Terre Mère, à celles ou ceux qui nous guident, quels qu’en soient le nom. Ce faisant nous avons la possibilité de reconstruire un nouveau savoir, une nouvelle expérience, qui corresponde aux êtres que nous sommes aujourd’hui, qui intègre notre modernité avec notre part intuitive, liée à une expérience spirituelle que l’humanité vit depuis des millénaires.
L’enjeu, c’est de retrouver une part de sens, de connexion et de plénitude qui nous fait si souvent défaut dans nos vies trépidantes.
Et il n’y a nul besoin de « gourou ». Cette expérience est communautaire et la part qu’apporte chacun-e est précieuse. Il ne s’agit pas de remplacer un carcan par un autre, mais de permettre aux êtres humains qui le souhaitent de retrouver un ancrage intérieur qui leur permette de mener leur vie en référence à leur propre conscience et librement.