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Deux exemples de NDE / EMI infernales

La très grande majorité des NDE / EMI attirent irrésistiblement les personnes qui les vivent. Elles les ressentent comme « fascinantes », « exaltantes », « irrésistibles ».  Nombre de personnes rapportent s’être senties « enfin de retour à la maison ». Elles ont de ce fait beaucoup de difficultés à retrouver leur corps et leur vie quotidienne et cela leur prend parfois plus de 10 ans pour s’y réadapter.

Il existe toutefois une petite proportion de cas dans lesquels les personnes rapportent avoir vécu une expérience proprement « infernale » et elles en ressortent souvent durablement traumatisées.

La recherche à ce sujet est moindre. On estime que la proportion de personnes concernée se situerait entre 11 et 22%. Les personnes ayant vécu de telles expériences ont beaucoup de difficultés à en parler et elles se cachent encore plus que celles qui ont vécu une expérience positive. Il y a, de ce fait, une incertitude notable dans l’estimation de la proportion des personnes concernées et dans la description de leur vécu.

Bruce Greyson et Nancy Evans Bush font partie des rares personnes qui ont étudié le sujet et qui ont produit des publications sur cette thématique.

Ces deux auteurs rapportent que:

  • Certaines personnes sont terrifiées par des expériences que d’autres ressentent comme paradisiaques
  • D’autres personnes se retrouvent dans un grand vide qu’elles ressentent et décrivent comme dénué de tout sens. Et cette expérience finit par devenir insupportable
  • Un petit nombre de personnes rapportent une expérience qui ressemble de très près à l’enfer qui leur a été décrit durant leur enfance.

La manière de réagir à cette expérience est très diverse et varie de personne en personne. Mais leur intégration ne va pas de soi et demande un travail important.

Deux témoignages viennent d’être publié. Ils sont d’autant plus importants qu’ils sont rares et difficiles à trouver.

M.K. “Kathy” McDaniel indique qu’elle en est venue à la conclusion qu’elle avait besoin de cette expérience pour progresser dans sa vie. Et elle en retire quelque chose de très positif.

Gherard Schug a une vision plus noire de la sienne, qu’il ressent plus comme une sanction liée à sa tentative de suicide, elle-même liée à des problèmes de santé très graves qui l’entravent depuis des décennies.

Mais il est vrai que sa propre histoire a pris un tour très imprévu après cette première expérience, ce qui a donné lieu à un deuxième témoignage dans lequel il relate une guérison partielle mais essentielle de ses problèmes de santé.

Ces deux témoignages décrivent le parcours très personnel de deux personnes ayant vécu de telles expériences. Ils ne décrivent pas une généralité qui n’existe pas. Mais ils permettent d’entendre deux personnes, deux expériences et de se faire une petite idée de ce que cela représente que de vivre une telle expérience.

Savoir comment nous pouvons intégrer de telles expériences qui semblent entrer en contradiction flagrante avec la grande majorité des NDE n’est pas évident. Cela pose de nombreuses questions, celles ayant trait à l’éthique ne sont pas les moindres.

Les personnes qui souhaiteraient approfondir leur étude de ces situations peuvent consulter les ressources ci-dessous.

Bruce Greyson, The darker side of Near Death experiences

Les publications de Nancy Evans Bush, à partir du site de IANDS

Se souvenir de qui nous sommes

L’image courante n’a pas de texte alternatif. Le nom de fichier est : image.png

Nombre de personnes qui se situent dans les milieux « du développement spirituel » insistent sur la nécessité de « nous souvenir de qui nous sommes » afin de faire des progrès très importants dans notre « chemin de développement spirituel ». La medium Suzanne Giesemann propose une approche pertinente et accessible de cette thématique via une méditation originale.

Les personnes qui utilisent cette expression « se souvenir de qui nous sommes », signifient par-là « faire émerger à la conscience des éléments essentiels qui donnent un sens à notre vie et une perspective nouvelle sur cette dernière et qui semblent venir d’avant notre naissance ». Ces éléments ont souvent trait au fait que nous sommes des êtres spirituels qui ont une expérience d’incarnation (plutôt que le contraire), que nous sommes des êtres de lumière qui font l’expérience d’une incarnation parfois très limitante et que nous aurions planifié notre vie à l’avance. Ce dernier point est très litigieux. Il peut susciter de très fortes réactions de la part de personnes qui vivent de grandes souffrances et une vie très difficile. Si elles sont en plus hypersensibles et HP, leur réaction peut être encore bien plus forte, à la hauteur de leur douleur et des questions existentielles que suscitent leur parcours de vie.

Aidée de ses Guides, Suzanne Giesemann a pris un chemin, un peu différent. Plutôt que d’aborder des sujets potentiellement très litigieux, dans cette méditation, elle mentionne sept qualités d’être que « nous avons pris avec nous » dans notre incarnation et qui nous sont accessibles quand nous prenons le temps de nous centrer et de rejoindre la zone de paix et de silence qui se trouve au coeur de chaque être humain.

La méditation « journey of remembrance » de Suzanne Giesemann

Ces sept qualité d’être sont:

  • La Joie d’exister
  • La Paix
  • La Force
  • Le Courage
  • La Gratitude
  • L’humilité
  • L’Amour

Elle prend aussi en compte le fait que, pour certaines personnes, leur vie est extrêmement douloureuse, au point d’être insupportable. L’ensemble forme une très belle méditation qui est accessible à un grand nombre de personnes. Celles et ceux qui souhaitent l’avoir avec eux pour pouvoir la pratiquer régulièrement peuvent même en acquérir une copie pour un prix modique (10 dollars). Mais la version de YouTube, gratuite, est accessible à tout un chacun.

Cette méditation peut aider des personnes à se centrer et à accéder à cette zone de silence et de paix intérieure mentionnée précédemment. Faire l’expérience de la Joie, de la Paix, de la Force, du Courage, de la Gratitude, de l’Humilité et de l’Amour est quelque chose de très précieux. Faire l’expérience que ces qualités d’être sont à l’intérieur de nous et que nous pouvons les retrouver dans notre quotidien est aussi quelque chose de très important qui peut contribuer à nous aider à changer notre vie. Cette méditation, qui ne demande pas de croire en des choses auxquelles nombre de personnes ne peuvent adhérer, comme l’affirmation selon laquelle nous aurions planifié notre vie à l’avance, contribue à la rendre accessible à un grand public.

Les précautions usuelles s’appliquent toutefois. Il n’y a pas d’outil universel qui convienne à tout le monde. Pour reprendre le langage de « l’internal family system », certaines personnes peuvent se voir parasitées par des parts intérieures qui s’opposent à ce qu’elles accèdent à cette zone de paix et de silence. Il faudra alors effectuer le travail nécessaire pour s’approcher de ces parts et pour entendre ce qu’elles ont à dire. Les personnes qui vivent avec un syndrome de stress post traumatique et dont les symptômes sont réveillés par une méditation auront intérêt à adapter la méditation et à pratiquer les précautions d’usage en la matière.

Dernier élément, cette méditation est en anglais. La vidéo a été faite en direct, dans les conditions particulières qu’impliquent le fait de canaliser des Guides. De ce fait, il est peu probable qu’elle ne soit jamais traduite en français. Elle est néanmoins très précieuse et peut être utile à un grand nombre de personnes.

Ce que chaque âme sait

Les films au sujet des expériences qui transforment les personnes sur le plan spirituel (ou « STE – Spiritually transformative expériences » en anglais) ne sont pas fréquents. Dans le monde anglo-saxon, il y a cependant quelques producteurs indépendants qui ont suffisamment de moyens pour produire des films auto-financés. Crées par des personnes d’une grande sensibilité, ces films sont souvent très beaux et fort intéressants. Les moyens limités dont leurs auteurs disposent ont cependant pour conséquence qu’il leur faut plus de temps pour produire ces films. La plupart du temps, ils ne sont pas doublés et doivent être vus en anglais.

L’un d’entre eux s’appelle Peter Alessandria. Il est en train de produire un film qui aura pour titre « what every soul knows » (« ce que chaque âme sait »). Dans ce dernier, il a tenté d’apporter des réponses à de nombreuses questions existentielles, en interviewant une cinquantaine de personnes.

On trouve une présentation des questions qu’il aborde dans cette brève vidéo:

What every soul knows

Ce film sera finalisé au début de l’année 2025. Mais il est toutefois déjà possible d’en voir des éléments importants.

La youtubeuse Heater Tesch a présenté ce travail dans deux vidéos:

Première partie de l’interview de Peter Alessandria
Deuxième partie de l’interview de Peter Alessandria

Ces deux vidéos présentent des extraits de ce film, qui permettent de s’en faire une idée et de voir s’il peut nous correspondre ou pas, au moins pour certaines des réponses qu’il essaie d’apporter.

L’auteur a déjà créé une page web pour présenter son film. Cette page web contient des extraits du film qui présentent les questions que l’auteur aborde. Encore plus intéressant, cette page web contient l’intégralité des 50 interview qu’il a réalisé pour faire son film, et ces interviews sont (en tout cas actuellement) accessibles librement.

Bien sûr que si ce genre de film était doublé, il pourrait toucher un public encore plus large en dehors du monde anglo-saxon. Mais ils ont au moins le mérite d’exister, d’avoir un contenu de qualité et de constituer une première tentative de faire passer le message à un public encore plus large, qui n’a entendu parler ni de NDE ni de toute autre forme d’expérience transformatrice sur le plan spirituel.

Comprendre les NDE chez les enfants : les insights de PMH Atwater

Récemment, la chaîne Thanatos TV EN a remis en avant son interview de la chercheuse PMH Atwater au sujet des NDE chez les enfants. Cet interview a trois ans, et il n’a pas perdu son actualité. PMH Atwater étant l’une des rares personnes ayant activement effectué des recherches et des interview sur ce sujet. Dans cet interview elle synthétise les résultats de des recherches de manière très intéressante.

On trouve d’autres interviews d’elle sur ce sujet. Elle a fait une présentation à ce sujet lors d’une des conférences annuelles de IANDS.

Et une autre présentation à la conférence de IANDS de 2023.

Elle a aussi publié plusieurs ouvrages à ce sujet, dont celui-ci.

PMH Atwater a la particularité d’être une chercheuse indépendante qui a la particularité de s’intéresser d’abord à ce que c’est que de vivre avec une NDE.

Ce qu’elle met en lumière est particulièrement intéressant. Elle constate que les personnes qui ont vécu une NDE à un très jeune âge ont encore plus de difficultés à les intégrer que les personnes qui les vivent en tant qu’adultes- Ces derniers mettent entre 8 et 15 ans à digérer leurs expériences, les enfants qui ont eu une, mettent parfois plus de 40 ans.

Un des éléments qui leur rend la vie plus difficile est que n’ayant pas de point de comparaison avec une vie d’avant qu’ils n’ont pas vraiment eu, ils ont encore plus de difficultés à intégrer leur propre expérience (dans un environnement pour lequel cette expérience ne va absolument pas de soi) et à « manoeuvrer » avec leurs proches pour leur permettre de s’adapter à leur propre changement.

Un certain nombre de ces enfants ressortent exceptionnellement doués de leur expérience. Ceci peut les aider à exprimer une créativité à la hauteur des dons qu’ils ont acquis. Mais ceci peut aussi les rendre plus difficile à accepter et à accueillir par un entourage qui n’a pas fait leur chemin. Dans certains cas, le don peut, de ce fait, devenir une entrave, en tout cas le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. Entretemps, ils se débrouillent comme ils peuvent. PMH Atwater mentionne des taux très élevés de dépendance à différentes substances (alcool ou drogues).

Plus les enfants sont jeunes quand ils ont leur NDE, plus les effets sont profonds et plus leur expérience est différente de celle des adultes, en raison du fait qu’ils n’ont pas eu de passé. Pour PMH, il y a un seuil à environ 5 ans, à partir duquel les effets d’une NDE sont plus « classique ».

N’ayant que très peu des expériences, des enfants aussi jeunes n’ont pas de *revue de vie » lors de leur NDE. En revanche, ils en ressortent souvent avec la capacité de quitter leur corps et d’aller voir où leurs proches sont, quand ils ne sont pas auprès d’eux.

Certaines des expériences des enfants qui ont des NDE sont vraiment particulières et font qu’ils ont un parcours de vie profondément différent de celui des autres enfants.

Cela peut être très intéressant pour tout un chacun de comprendre ce que c’est que d’être un enfant qui a eu une telle expérience et en quoi est-ce que sa vie en est affectée. Pour les parents de ces enfants, et pour les enfants eux-mêmes, cela est encore plus important.

Comment les médiums aident les parents à guérir leur perte

Le deuil de parents ayant perdu un enfant est l’un des plus difficiles et les plus douloureux. Le processus est particulièrement long et beaucoup plus complexe que la simplification qui en avait été faite sur la base d’observations du Dr Elisabeth Kübler-Ross qui concernait les personnes mourantes et dont elle avait elle-même reconnu les limites.

Les méthodes d’induction de contact avec les défunts sont très pertinentes et très efficaces, mais pas disponibles partout. S’il y a 5 personnes formées pour la Suisse Romande, il n’y en a que deux pour toute la France, 9 pour le Canada, dont une seule au Québec. Par ailleurs, encore faut-il savoir que ces méthodes existent et être prêt à demander de l’aide auprès d’un-e psychothérapeute formé-e, qui peut aussi avoir une liste d’attente.

Il existe toutefois une autre méthode, potentiellement plus accessible, à savoir recourir à un médium particulièrement talentueux et qui est en mesure d’apporter des preuves indiscutables de ce qu’il ou elle rapporte. C’est la voie suivie par une organisation américaine de parents ayant perdu des enfants, qui a pour nom « helping parents heal » (« aider les parents à guérir leurs plaies »).

L’approche a ceci de particulier et de délicat que des parents en deuil ont absolument besoin de la certitude que la personne qu’ils consultent est non seulement très sérieuse mais que les éléments qu’il ou elle leur rapporte prouvent au-delà de tout doute raisonnable qu’ils proviennent de leurs enfants, au point qu’il n’y a pas d’autre explication logique. En d’autres termes, on ne peut pas prendre le risque de se moquer de personnes qui sont dans un état de très grande vulnérabilité.

A cet effet, Mark Ireland, un des fondateurs de cette organisation a entrepris de développer un programme de certification des médiums, qui puissent attester de leur sérieux et de la qualité de leurs résultats. Inspiré de celui du Windbridge Institute, ce programme est particulièrement exigeant et il est décrit entre autres, dans la vidéo ci-dessous, où la médium Suzanne Giesemann interviewe Mark Ireland

Interview de Mark Ireland par Suzanne Giesemann

Les médiums certifiés qui offrent leurs services à Helping Parents Heat figurent sur une liste qui se trouve sur le site de cette ONG.

On notera également au passage qu’un certain nombre de médiums certifiés qui offrent leurs services à cette organisation ont perdu un enfant, ce qui les rend particulièrement sensibles aux spécificités et aux besoins des parents en deuil. C’est clairement le cas de Suzanne Giesemann.

Qu’on recoure à une communication induite avec un enfant décédé ou qu’on passe par un médium, l’effet est le même et il est très puissant. Les parents qui ont la certitude d’avoir pu entrer en contact avec leur enfant sont en mesure de digérer et d’intégrer le décès de leur enfant beaucoup plus vite qu’avant d’avoir pu entreprendre cette démarche. Cela ne rend pas leur quotidien idyllique pour autant, mais cela permet de débloquer une situation qui était bloquée, parfois depuis des années.

Helping Parents Heal est une organisation essentiellement américaine avec quelques groupes affiliés sur le réseau de la planète, dont un en Suède et un autre en Grande Bretagne. A l’ère d’Internet, il est aussi possible de faire des consultations avec une personne à l’autre bout de la planète et cela se fait de plus en plus. Sans investir l’énergie nécessaire pour créer une organisation comparable dans les pays d’Europe francophone, il est au moins possible de s’inspirer de leur méthode et de se mettre à la recherche dans sa région d’un-e médium qui puisse répondre à la même exigence de qualité quant à ses résultats. Cela peut être très utile pour des personnes qui ont de grandes difficultés à intégrer le décès d’un être proche et cela peut leur donner une toute autre perspective sur la vie.

Les NDE chez les enfants : Enjeux et découvertes

La Essentia Foundation, basée en Hollande a pour vocation de « communiquer de la manière la plus précise et accessible possible les éléments de preuves scientifiques les plus récents qui contribuent à confirmer que la vision purement matérialiste du monde et de la vie est fondamentalement fausse ».

Elle a récemment publié un interview de la chercheuse Donna Maria Thomas de l’University of Central Lancashire au sujet de ses travaux avec les enfants ayant vécu des NDE.

Cet interview fait suite à la publication d’un ouvrage de synthèse de ses recherches intitulé « Children’s Unexplained Experiences in a Post Materialist World – What Children Can Teach Us about the Mystery of Being Human » chez l’éditeur Collective Ink Books,

L’interview de Donna Maria Thomas:

Interview par la Essentia Foundation

Dans cet interview, Donna Maria Thomas indique qu’elle a elle-même vécu dans son enfance et son adolescence des expériences très proches d’une NDE, à l’instar de nombreux autres chercheur-euse-s dans le domaine.

Un autre point fondamental de ses travaux est qu’elle a réalisé des recherches avec les enfants, qui étaient des partenaires de plein droits, plutôt que sur les enfants et leur NDE.

On notera au passage qu’elle vit dans un milieu et à une époque dans laquelle il est possible de travailler sur un tel sujet avec des enfants, D’autres chercheur-euse-s qui l’ont précédée ont souvent été confronté-e-s au fait qu’il leur fallait travailler avec des adultes qui pouvaient enfin parler des expériences de leur enfance et qu’ils avaient du garder pour eux pendant des décennies tant le sujet était tabou. Pouvoir travailler directement avec des enfants est, de ce fait, un immense progrès!

A l’instar d’autres auteurs, elle rapporte que les expériences de NDE des enfants sont proches de celles des adultes. Elles sont toutefois souvent plus simples. Les enfants ont moins d’opportunités de vivre une « revue de vie », par exemple.

Elle rapporte aussi des expériences très riches de la part des enfants qui ont participé à ses études. Il semble que ces derniers soient moins poussés à ignorer des capacités qui sortent de l’ordinaire des adultes et que ces derniers tendent à réprimer.

La suite de l’interview est centrée sur la signification des résultats de ces recherches pour la conscience. Comme pour les adultes, les enfants ont de nombreuses expériences qui ne peuvent pas être expliquées par une vision purement matérialiste dans laquelle notre conscience serait uniquement la résultante de la chimie de notre cerveau.

Une des choses qui manque peut-être dans ces travaux est l’étude de comment les enfants intègrent leurs expériences, comment ces expériences les transforment et ce qu’ils en font au cours de leur vie. Mais d’autres auteurs, dont PMH Atwater, ont traité ce sujet.

Psychothérapie et Médiumnité: Deux Pratiques Proches

Dans le regard du grand public, tout ou presque sépare la psychothérapie de la médiumnité.

L’une est une affaire sérieuse et réglementée effectuée par des personnes ayant un long cursus de formation. Par ailleurs, leur cursus ne laisse souvent que très peu de place aux questions existentielles et/ou spirituelles des personnes qu’elles seront appelées à aider.

L’autre est réalisée par des personnes qui viennent d’on ne sait où, qui ont des pratiques qui semblent bizarres et en qui on ne sait pas trop si on peut leur faire confiance.

Leur seul point commun semble être qu’une grande partie de la population a beaucoup de mal à franchir le pas de demander à se faire aider, ceci même quand les personnes vivent de très grandes difficultés.

En fait, ces deux pratiques sont plus proches que ce que les apparences laissent croire. Les psychothérapeutes Allan Botkin et Evelyne Josse l’ont amplement démontré en développant indépendamment l’un de l’autre des techniques de contacts induits avec les défunts, qui permettent aux personnes qui les consultent de dénouer des situations très douloureuses et bloquées, parfois depuis très longtemps.

Brigitte Favre est une psychothérapeute expérimentée installée depuis 2007 dans la région genevoise. Il se trouve qu’elle est également médium, activité qu’elle pratique depuis 2016. Elle compartimente ses deux activités en ayant des pratiques séparées et des sites internet séparés pour les deux types d’activités. Elle s’en est expliquée et a partagé son expérience dans un ouvrage publié en 2020 aux éditions Favre. On notera au passage qu’elle a été formée par Allan Botkin aux contacts induits avec les défunts via un protocole EMDR modifié et elle figure dans l’annuaire des personnes de Suisse qu’il a formé.

L’ouvrage de Brigitte Favre aux éditions Favre

Dans son ouvrage, elle mentionne une différence essentielle entre ses deux pratiques. En tant que psychothérapeute, elle est l’alliée de sa cliente ou de son client et elle est à l’écoute de sa parole. En tant que médium son mandat est de transmettre fidèlement et rigoureusement la parole des défunts qui se présentent. Le centre de l’attention n’est pas le même. Si, dans de très nombreuses situations, ces contacts permettent de dénouer des situations très douloureuses et bloquées, il peut aussi se produire que le défunt ait des propos très dérangeants pour la personne qui vient consulter. Allan Botkin a quelques exemples très significatifs de cas de cet ordre.

Elle mentionne aussi de très nombreuses résonances ou synergies entre les deux pratiques:

  • Les deux approches permettent de restaurer des liens, mais pas à n’importe quel prix
  • Les deux approches ont un pouvoir de transformation durable
  • Les deux approches visent la guérison de la personne
  • Dans les deux approches, les pensées et les émotions de la personne qui consultent jouent un rôle central
  • Les deux approches impliquent une collaboration entre deux personnes
  • Les deux approches peuvent permettre d’apaiser des situations où la personne se reproche fortement ses propos ou ses actes
  • Les deux approches ne peuvent fonctionner que s’il y a une très grande confiance entre la personne qui vient consulter et celle qui consulte
  • Les deux approches nécessitent d’être prêt-e à faire avec l’incertitude et des choses qui ne se déroulent pas du tout comme prévu
  • Dans les deux approches, le fait d’être (hyper-)sensible est un grand atout
  • Dans les deux approches, l’intuition joue un rôle essentiel

Même si les deux pratiques sont différentes, toutes deux peuvent contribuer à l’apaisement et à la guérison de personnes en grande souffrance. Elles peuvent aussi contribuer à répondre aux questions existentielles de personnes pour qui lesdites questions sont fondamentales. In fine, les résonances sont peut-être bien plus nombreuses et plus fortes que les divergences.

Les personnes que cela intéresse peuvent découvrir Brigitte Favre dans un excellent interview de l’animateur de la chaîne Youtube Lueur:

Interview de Brigitte Favre sur la chaîne Youtube Lueur

Dans son ouvrage et dans cet interview, Brigitte Favre insiste aussi sur le fait que la médiumnité fait l’objet m’abondantes études scientifiques et depuis des décennies. Les personnes qui contestent sa légitimité au prétexte que ce serait une pratique « fumeuse » qui n’aurait d’ailleurs jamais fait l’objet d’études peuvent entre-autres se voir opposer les sources de références ci-dessous:

Le rapport de la Commission Galileo sur la médiumnité

L’institut Bigelow a lancé en 2021 un concours doté d’un million de dollars pour qui prouverait au-delà de tout doute raisonnable l‘existence d’une vie après la mort. La récolte a été assez fructueuse pour que trois auteurs aient été nommés vainqueurs du concours. 11 autres auteurs ont été remarqués au point d’être qualifiés de « finalistes » (« runner-up » en anglais). 15 autres auteurs ont reçu une mention honorable.

Le Windbridge Research Center en Arizona a été fondé en 2017. Financé par des fonds fédéraux US, il effectue des recherches sur la médiumnité afin de publier ses recherches. Il a ceci de particulier qu’il travaille sur un petit nombre de médiums préalablement sélectionnés pour leurs résultats exceptionnels.

La Society For Psychical Research a été fondée en 1882 en Grande Bretagne, Elle existe toujours et elle étudie la médiumnité depuis sa création. Fondée initialement pour prouver que la médiumnité était une escroquerie, ses membres ont été forcés de constater que certains médiums font exactement ce qu’ils disent et qu’ils ont des résultats plus qu’étonnants. Ses archives et sa bibliothèque de publications sont fort intéressantes.

Au travers de ses propres pratiques et de par ses écrits, Mme Favre apporte des réponses importantes aux questions de personnes qui se demandent quoi croire entre les tenants d’un matérialisme dogmatique et ceux qui constatent que l’expérience concrète nous donne une toute autre image de la vie.

Contacts induits avec les défunts, l’hypnose fonctionne aussi

Une autre approche que le protocole modifié d’EMDR a été développée pour induire des contacts avec les défunts.

La psychothérapeute belge Evelyne Josse a développé sa propre approche basée sur l’hypnose, indépendamment des travaux d’Allan Botkin.

On peut trouver un très bel interview d’elle, où elle présente sa pratique sur la chaîne YouTube Lueur:

Interview d’Evelyne Josse

Par ailleurs, elle a, elle aussi formé d’autres thérapeutes à sa propre pratique. Ces personnes exercent en Belgique et en France.

Suivant où vous résidez et suivant vos affinités avec l’une ou l’autre méthode, vous aurez avantage à choisir l’une ou l’autre approche.

Prendre soin de nos parties intérieures

L’Internal Family System (ou IFS, ou encore « système de famille intérieur » en français) a été introduit dans les années 80 par le psychiatre Richard Schwartz et quelques collègues.

Né en 1949, Richard Schwartz a été l’un des pionniers de la thérapie de famille ((1), (2)). L’IFS est née de ses investigations à la suite de situations où la thérapie de famille semblait ne pas fonctionner. Il a maintenant quitté le monde académique pour créer l’IFS institute afin de promouvoir l’IFS.

L’IFS postule ou observe que l’esprit est constitué de nombreuses parties intérieures ainsi que d’un centre intérieur appelé le Self. Ces parts intérieures sont douées d’autonomie et se comportent comme les membres d’une famille. A ce titre, elles peuvent entrer en conflit les unes avec les autres et adopter des positions extrêmes, potentiellement dommageables. L’IFS observe également que, quels que soient les actes, les parties intérieures ont toujours des intentions positives. Plutôt que de tenter de les éliminer ou de les forcer à se soumettre à une volonté autre, Les principes de la thérapie de famille permettent de restaurer un dialogue et une harmonie entre elles (3).

Après 40 ans d’existence, L’IFS est aujourd’hui reconnue comme « evidence based » (ayant fait ses preuves) au moins dans toute une catégorie de situations.

Comme trop souvent, l’essentiel de la littérature concernant l’IFS est rédigé en anglais et d’abord disponible dans cette langue. Mais elle est progressivement traduite en français, ce qui permet aux personnes ne parlant pas l’anglais de découvrir cette approche, pour laquelle il existe des thérapeutes francophones.

En 2023 a été publié la traduction française de « No Bad Parts » (publié en 2021) de Richard Schwartz. C’est le premier de trois ouvrages d’introduction à l’IFS écrits par son fondateur. Ils sont relativement brefs, bien écrits et accessibles, A ce titre ils permettent aux personnes de découvrir la vision, la motivation et les modalités de cette dernière. Le titre la traduction française est maladroit, mais cet ouvrage existe, ce qui est le principal.

Le choix d’un-e thérapeute et d’un modèle thérapeutique est quelque chose de très personnel. On sait que l’alliance entre une personne et son-sa thérapeute est un facteur absolument essentiel pour la réussite du travail qui est entrepris à deux.

Néanmoins, le modèle explicatif de l’IFS est essentiel et il permet d’aborder des situations qui autrement restent très problématiques, voire bloquées. A ce titre, il mérite qu’on en prenne connaissance de manière approfondie. A chaque personne de l’utiliser de la manière qu’elle sentira juste pour elle-même.

Par ailleurs, contrairement à ce que certaines personnes croient, le travail de guérison que nous faisons dans l’ici et maintenant n’est pas au détriment d’autres dimensions de notre croissance intérieure. Bien au contraire, plus nous sommes libéré-e-s de nos traumas, conscient-e-s de qui nous sommes et de nos parts intérieures plus nous sommes apaisées, centrées et alignées, plus le reste du travail que nous faisons portera ses fruits.

Pour les personnes qui souhaitent aller un peu plus loin, voici les trois ouvrages d’introduction de Richard Schwartz en anglais:

Toujours pour aller plus loin:

L’IFS institute: https://ifs-institute.com

L’IFS association française: https://ifs-association.com/internal-family-systems-modele-therapie-ifs/

L’IFS association Suisse: https://www.ifs-association-suisse.org

Pas avec la ceinture ca va se voir!

Le 10 août 2024, la RTS publie un article sur la maltraitance dans les milieux évangéliques en Suisse, Cet article nous ramène à ce que la psychothérapeute Alice Miller avait décrit d la maltraitance systématique et organisée dans nos sociétés ((1), (2)) il y a plusieurs décennies de cela.

Alors même qu’Alice Miller a écrit il y a déjà longtemps, l’article de la RTS ramène exactement aux mêmes mécanismes, en l’occurence le déni total de l’enfant de ses droits les plus élémentaires, de ses besoins psycho-affectifs, de sa souffrance, l’usage de la force la plus brutale afin d’obtenir une soumission aveugle de la part de ce dernier et l’affirmation selon laquelle ce serait, en plus, « pour son bien ». Il est également question d’institution religieuses qui instruisent les parents à battre leurs enfants au nom d’un « dieu » pour obtenir cette soumission. C’est très exactement ce que Alice Miller avait documenté sur les manuels d’éducation d’une certaine époque. Et il est question, bien sûr, des mêmes conséquences sur la psyché et la vie des enfants victimes de ces traitements.

Non seulement ces maltraitance sont extrêmement graves, mais elles sont une cause classique de NDE. Les parents étant les tortionnaires, il n’est que rarement possible de faire confirmer médicalement la mort clinique de l’enfant durant cette expérience. Mais le vécu et ce que rapportent les enfants, des décennies plus tard, est du même ordre que ce que rapportent les personnes qui ont vécu des NDE induites par d’autres causes, comme un accident.

Ce que ces NDE ont de spécifique, c’est que les personnes qui les vivent rapportent que, durant ces dernières, elles reçoivent un soutien qui leur permet de ne pas craquer physiquement et psychologiquement alors même que les conditions qu’elles subissent sont horribles. La vidéo ci-dessous en est un exemple.

Interview par Werner Huemer de la chaîne Thanatos TV EN

Les enfants tout aussi gravement maltraités et qui ne vivent pas de NDE voient leur vie gravement impactée, et à long terme. Il n’est pas rare de les voir développer un trouble de la personnalité borderline, ou d’autres troubles graves de la santé mentale, voire font des décompensations psychotiques. Les victimes de maltraitantes aussi graves vont mettre des décennies à rétablir un semblant d’équilibre psychique et toutes n’y arrivent pas.

Les personnes qui passent par de telles épreuves sont inévitablement confrontées à la question du sens de ces dernières et de celui de leur vie qui en est très significativement impactée.

Au-delà du fait que chaque personne a ses convictions, les points ci-dessous sont des éléments de base qui ne doivent pas être oubliés.

  • Les adultes qui commettent ces actes sont capables de discernement, ils bénéficient du libre arbitre et ils sont pleinement responsables de leurs actes, y compris pénalement. Ce ne sont pas des marionnettes.
  • Le respect le plus élémentaire des personnes veut qu’il soit indispensable de reconnaître pleinement la souffrance et l’oppression des personnes victimes de tels actes.
  • Le fait de reconnaître clairement, parfois légalement, le statut de victime des personnes qui subissent de telles maltraitance est souvent essentiel pour les aider à prendre les mesures qui leur permettent de reconstruire leur vie
  • Il est véritablement essentiel de ne pas tomber dans ce que d’aucuns appellent le « spiritual bypassing » ((1), (2), (3)), à savoir le déni de l’autre, de son ressenti et de sa souffrance sous des prétextes « spirituels ». Ceci n’est qu’une forme de maltraitance de plus!