La très grande majorité des NDE / EMI attirent irrésistiblement les personnes qui les vivent. Elles les ressentent comme « fascinantes », « exaltantes », « irrésistibles ». Nombre de personnes rapportent s’être senties « enfin de retour à la maison ». Elles ont de ce fait beaucoup de difficultés à retrouver leur corps et leur vie quotidienne et cela leur prend parfois plus de 10 ans pour s’y réadapter.
Il existe toutefois une petite proportion de cas dans lesquels les personnes rapportent avoir vécu une expérience proprement « infernale » et elles en ressortent souvent durablement traumatisées.
La recherche à ce sujet est moindre. On estime que la proportion de personnes concernée se situerait entre 11 et 22%. Les personnes ayant vécu de telles expériences ont beaucoup de difficultés à en parler et elles se cachent encore plus que celles qui ont vécu une expérience positive. Il y a, de ce fait, une incertitude notable dans l’estimation de la proportion des personnes concernées et dans la description de leur vécu.
Bruce Greyson et Nancy Evans Bush font partie des rares personnes qui ont étudié le sujet et qui ont produit des publications sur cette thématique.
Ces deux auteurs rapportent que:
Certaines personnes sont terrifiées par des expériences que d’autres ressentent comme paradisiaques
D’autres personnes se retrouvent dans un grand vide qu’elles ressentent et décrivent comme dénué de tout sens. Et cette expérience finit par devenir insupportable
Un petit nombre de personnes rapportent une expérience qui ressemble de très près à l’enfer qui leur a été décrit durant leur enfance.
La manière de réagir à cette expérience est très diverse et varie de personne en personne. Mais leur intégration ne va pas de soi et demande un travail important.
Deux témoignages viennent d’être publié. Ils sont d’autant plus importants qu’ils sont rares et difficiles à trouver.
M.K. “Kathy” McDaniel indique qu’elle en est venue à la conclusion qu’elle avait besoin de cette expérience pour progresser dans sa vie. Et elle en retire quelque chose de très positif.
Gherard Schug a une vision plus noire de la sienne, qu’il ressent plus comme une sanction liée à sa tentative de suicide, elle-même liée à des problèmes de santé très graves qui l’entravent depuis des décennies.
Mais il est vrai que sa propre histoire a pris un tour très imprévu après cette première expérience, ce qui a donné lieu à un deuxième témoignage dans lequel il relate une guérison partielle mais essentielle de ses problèmes de santé.
Ces deux témoignages décrivent le parcours très personnel de deux personnes ayant vécu de telles expériences. Ils ne décrivent pas une généralité qui n’existe pas. Mais ils permettent d’entendre deux personnes, deux expériences et de se faire une petite idée de ce que cela représente que de vivre une telle expérience.
Savoir comment nous pouvons intégrer de telles expériences qui semblent entrer en contradiction flagrante avec la grande majorité des NDE n’est pas évident. Cela pose de nombreuses questions, celles ayant trait à l’éthique ne sont pas les moindres.
Les personnes qui souhaiteraient approfondir leur étude de ces situations peuvent consulter les ressources ci-dessous.
Nombre de personnes qui se situent dans les milieux « du développement spirituel » insistent sur la nécessité de « nous souvenir de qui nous sommes » afin de faire des progrès très importants dans notre « chemin de développement spirituel ». La medium Suzanne Giesemann propose une approche pertinente et accessible de cette thématique via une méditation originale.
Les personnes qui utilisent cette expression « se souvenir de qui nous sommes », signifient par-là « faire émerger à la conscience des éléments essentiels qui donnent un sens à notre vie et une perspective nouvelle sur cette dernière et qui semblent venir d’avant notre naissance ». Ces éléments ont souvent trait au fait que nous sommes des êtres spirituels qui ont une expérience d’incarnation (plutôt que le contraire), que nous sommes des êtres de lumière qui font l’expérience d’une incarnation parfois très limitante et que nous aurions planifié notre vie à l’avance. Ce dernier point est très litigieux. Il peut susciter de très fortes réactions de la part de personnes qui vivent de grandes souffrances et une vie très difficile. Si elles sont en plus hypersensibles et HP, leur réaction peut être encore bien plus forte, à la hauteur de leur douleur et des questions existentielles que suscitent leur parcours de vie.
Aidée de ses Guides, Suzanne Giesemann a pris un chemin, un peu différent. Plutôt que d’aborder des sujets potentiellement très litigieux, dans cette méditation, elle mentionne sept qualités d’être que « nous avons pris avec nous » dans notre incarnation et qui nous sont accessibles quand nous prenons le temps de nous centrer et de rejoindre la zone de paix et de silence qui se trouve au coeur de chaque être humain.
La méditation « journey of remembrance » de Suzanne Giesemann
Ces sept qualité d’être sont:
La Joie d’exister
La Paix
La Force
Le Courage
La Gratitude
L’humilité
L’Amour
Elle prend aussi en compte le fait que, pour certaines personnes, leur vie est extrêmement douloureuse, au point d’être insupportable. L’ensemble forme une très belle méditation qui est accessible à un grand nombre de personnes. Celles et ceux qui souhaitent l’avoir avec eux pour pouvoir la pratiquer régulièrement peuvent même en acquérir une copie pour un prix modique (10 dollars). Mais la version de YouTube, gratuite, est accessible à tout un chacun.
Cette méditation peut aider des personnes à se centrer et à accéder à cette zone de silence et de paix intérieure mentionnée précédemment. Faire l’expérience de la Joie, de la Paix, de la Force, du Courage, de la Gratitude, de l’Humilité et de l’Amour est quelque chose de très précieux. Faire l’expérience que ces qualités d’être sont à l’intérieur de nous et que nous pouvons les retrouver dans notre quotidien est aussi quelque chose de très important qui peut contribuer à nous aider à changer notre vie. Cette méditation, qui ne demande pas de croire en des choses auxquelles nombre de personnes ne peuvent adhérer, comme l’affirmation selon laquelle nous aurions planifié notre vie à l’avance, contribue à la rendre accessible à un grand public.
Les précautions usuelles s’appliquent toutefois. Il n’y a pas d’outil universel qui convienne à tout le monde. Pour reprendre le langage de « l’internal family system », certaines personnes peuvent se voir parasitées par des parts intérieures qui s’opposent à ce qu’elles accèdent à cette zone de paix et de silence. Il faudra alors effectuer le travail nécessaire pour s’approcher de ces parts et pour entendre ce qu’elles ont à dire. Les personnes qui vivent avec un syndrome de stress post traumatique et dont les symptômes sont réveillés par une méditation auront intérêt à adapter la méditation et à pratiquer les précautions d’usage en la matière.
Dernier élément, cette méditation est en anglais. La vidéo a été faite en direct, dans les conditions particulières qu’impliquent le fait de canaliser des Guides. De ce fait, il est peu probable qu’elle ne soit jamais traduite en français. Elle est néanmoins très précieuse et peut être utile à un grand nombre de personnes.
Récemment, la chaîne Thanatos TV EN a remis en avant son interview de la chercheuse PMH Atwater au sujet des NDE chez les enfants. Cet interview a trois ans, et il n’a pas perdu son actualité. PMH Atwater étant l’une des rares personnes ayant activement effectué des recherches et des interview sur ce sujet. Dans cet interview elle synthétise les résultats de des recherches de manière très intéressante.
On trouve d’autres interviews d’elle sur ce sujet. Elle a fait une présentation à ce sujet lors d’une des conférences annuelles de IANDS.
Et une autre présentation à la conférence de IANDS de 2023.
Elle a aussi publié plusieurs ouvrages à ce sujet, dont celui-ci.
PMH Atwater a la particularité d’être une chercheuse indépendante qui a la particularité de s’intéresser d’abord à ce que c’est que de vivre avec une NDE.
Ce qu’elle met en lumière est particulièrement intéressant. Elle constate que les personnes qui ont vécu une NDE à un très jeune âge ont encore plus de difficultés à les intégrer que les personnes qui les vivent en tant qu’adultes- Ces derniers mettent entre 8 et 15 ans à digérer leurs expériences, les enfants qui ont eu une, mettent parfois plus de 40 ans.
Un des éléments qui leur rend la vie plus difficile est que n’ayant pas de point de comparaison avec une vie d’avant qu’ils n’ont pas vraiment eu, ils ont encore plus de difficultés à intégrer leur propre expérience (dans un environnement pour lequel cette expérience ne va absolument pas de soi) et à « manoeuvrer » avec leurs proches pour leur permettre de s’adapter à leur propre changement.
Un certain nombre de ces enfants ressortent exceptionnellement doués de leur expérience. Ceci peut les aider à exprimer une créativité à la hauteur des dons qu’ils ont acquis. Mais ceci peut aussi les rendre plus difficile à accepter et à accueillir par un entourage qui n’a pas fait leur chemin. Dans certains cas, le don peut, de ce fait, devenir une entrave, en tout cas le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. Entretemps, ils se débrouillent comme ils peuvent. PMH Atwater mentionne des taux très élevés de dépendance à différentes substances (alcool ou drogues).
Plus les enfants sont jeunes quand ils ont leur NDE, plus les effets sont profonds et plus leur expérience est différente de celle des adultes, en raison du fait qu’ils n’ont pas eu de passé. Pour PMH, il y a un seuil à environ 5 ans, à partir duquel les effets d’une NDE sont plus « classique ».
N’ayant que très peu des expériences, des enfants aussi jeunes n’ont pas de *revue de vie » lors de leur NDE. En revanche, ils en ressortent souvent avec la capacité de quitter leur corps et d’aller voir où leurs proches sont, quand ils ne sont pas auprès d’eux.
Certaines des expériences des enfants qui ont des NDE sont vraiment particulières et font qu’ils ont un parcours de vie profondément différent de celui des autres enfants.
Cela peut être très intéressant pour tout un chacun de comprendre ce que c’est que d’être un enfant qui a eu une telle expérience et en quoi est-ce que sa vie en est affectée. Pour les parents de ces enfants, et pour les enfants eux-mêmes, cela est encore plus important.
Il existe toutefois une autre méthode, potentiellement plus accessible, à savoir recourir à un médium particulièrement talentueux et qui est en mesure d’apporter des preuves indiscutables de ce qu’il ou elle rapporte. C’est la voie suivie par une organisation américaine de parents ayant perdu des enfants, qui a pour nom « helping parents heal » (« aider les parents à guérir leurs plaies »).
L’approche a ceci de particulier et de délicat que des parents en deuil ont absolument besoin de la certitude que la personne qu’ils consultent est non seulement très sérieuse mais que les éléments qu’il ou elle leur rapporte prouvent au-delà de tout doute raisonnable qu’ils proviennent de leurs enfants, au point qu’il n’y a pas d’autre explication logique. En d’autres termes, on ne peut pas prendre le risque de se moquer de personnes qui sont dans un état de très grande vulnérabilité.
A cet effet, Mark Ireland, un des fondateurs de cette organisation a entrepris de développer un programme de certification des médiums, qui puissent attester de leur sérieux et de la qualité de leurs résultats. Inspiré de celui du Windbridge Institute, ce programme est particulièrement exigeant et il est décrit entre autres, dans la vidéo ci-dessous, où la médium Suzanne Giesemann interviewe Mark Ireland
On notera également au passage qu’un certain nombre de médiums certifiés qui offrent leurs services à cette organisation ont perdu un enfant, ce qui les rend particulièrement sensibles aux spécificités et aux besoins des parents en deuil. C’est clairement le cas de Suzanne Giesemann.
Qu’on recoure à une communication induite avec un enfant décédé ou qu’on passe par un médium, l’effet est le même et il est très puissant. Les parents qui ont la certitude d’avoir pu entrer en contact avec leur enfant sont en mesure de digérer et d’intégrer le décès de leur enfant beaucoup plus vite qu’avant d’avoir pu entreprendre cette démarche. Cela ne rend pas leur quotidien idyllique pour autant, mais cela permet de débloquer une situation qui était bloquée, parfois depuis des années.
Helping Parents Heal est une organisation essentiellement américaine avec quelques groupes affiliés sur le réseau de la planète, dont un en Suède et un autre en Grande Bretagne. A l’ère d’Internet, il est aussi possible de faire des consultations avec une personne à l’autre bout de la planète et cela se fait de plus en plus. Sans investir l’énergie nécessaire pour créer une organisation comparable dans les pays d’Europe francophone, il est au moins possible de s’inspirer de leur méthode et de se mettre à la recherche dans sa région d’un-e médium qui puisse répondre à la même exigence de qualité quant à ses résultats. Cela peut être très utile pour des personnes qui ont de grandes difficultés à intégrer le décès d’un être proche et cela peut leur donner une toute autre perspective sur la vie.
L’Internal Family System (ou IFS, ou encore « système de famille intérieur » en français) a été introduit dans les années 80 par le psychiatre Richard Schwartz et quelques collègues.
Né en 1949, Richard Schwartz a été l’un des pionniers de la thérapie de famille ((1), (2)). L’IFS est née de ses investigations à la suite de situations où la thérapie de famille semblait ne pas fonctionner. Il a maintenant quitté le monde académique pour créer l’IFS institute afin de promouvoir l’IFS.
L’IFS postule ou observe que l’esprit est constitué de nombreuses parties intérieures ainsi que d’un centre intérieur appelé le Self. Ces parts intérieures sont douées d’autonomie et se comportent comme les membres d’une famille. A ce titre, elles peuvent entrer en conflit les unes avec les autres et adopter des positions extrêmes, potentiellement dommageables. L’IFS observe également que, quels que soient les actes, les parties intérieures ont toujours des intentions positives. Plutôt que de tenter de les éliminer ou de les forcer à se soumettre à une volonté autre, Les principes de la thérapie de famille permettent de restaurer un dialogue et une harmonie entre elles (3).
Comme trop souvent, l’essentiel de la littérature concernant l’IFS est rédigé en anglais et d’abord disponible dans cette langue. Mais elle est progressivement traduite en français, ce qui permet aux personnes ne parlant pas l’anglais de découvrir cette approche, pour laquelle il existe des thérapeutes francophones.
En 2023 a été publié la traduction française de « No Bad Parts » (publié en 2021) de Richard Schwartz. C’est le premier de trois ouvrages d’introduction à l’IFS écrits par son fondateur. Ils sont relativement brefs, bien écrits et accessibles, A ce titre ils permettent aux personnes de découvrir la vision, la motivation et les modalités de cette dernière. Le titre la traduction française est maladroit, mais cet ouvrage existe, ce qui est le principal.
Le choix d’un-e thérapeute et d’un modèle thérapeutique est quelque chose de très personnel. On sait que l’alliance entre une personne et son-sa thérapeute est un facteur absolument essentiel pour la réussite du travail qui est entrepris à deux.
Néanmoins, le modèle explicatif de l’IFS est essentiel et il permet d’aborder des situations qui autrement restent très problématiques, voire bloquées. A ce titre, il mérite qu’on en prenne connaissance de manière approfondie. A chaque personne de l’utiliser de la manière qu’elle sentira juste pour elle-même.
Par ailleurs, contrairement à ce que certaines personnes croient, le travail de guérison que nous faisons dans l’ici et maintenant n’est pas au détriment d’autres dimensions de notre croissance intérieure. Bien au contraire, plus nous sommes libéré-e-s de nos traumas, conscient-e-s de qui nous sommes et de nos parts intérieures plus nous sommes apaisées, centrées et alignées, plus le reste du travail que nous faisons portera ses fruits.
Pour les personnes qui souhaitent aller un peu plus loin, voici les trois ouvrages d’introduction de Richard Schwartz en anglais:
Le 10 août 2024, la RTS publie un article sur la maltraitance dans les milieux évangéliques en Suisse, Cet article nous ramène à ce que la psychothérapeute Alice Miller avait décrit d la maltraitance systématique et organisée dans nos sociétés ((1), (2)) il y a plusieurs décennies de cela.
Alors même qu’Alice Miller a écrit il y a déjà longtemps, l’article de la RTS ramène exactement aux mêmes mécanismes, en l’occurence le déni total de l’enfant de ses droits les plus élémentaires, de ses besoins psycho-affectifs, de sa souffrance, l’usage de la force la plus brutale afin d’obtenir une soumission aveugle de la part de ce dernier et l’affirmation selon laquelle ce serait, en plus, « pour son bien ». Il est également question d’institution religieuses qui instruisent les parents à battre leurs enfants au nom d’un « dieu » pour obtenir cette soumission. C’est très exactement ce que Alice Miller avait documenté sur les manuels d’éducation d’une certaine époque. Et il est question, bien sûr, des mêmes conséquences sur la psyché et la vie des enfants victimes de ces traitements.
Non seulement ces maltraitance sont extrêmement graves, mais elles sont une cause classique de NDE. Les parents étant les tortionnaires, il n’est que rarement possible de faire confirmer médicalement la mort clinique de l’enfant durant cette expérience. Mais le vécu et ce que rapportent les enfants, des décennies plus tard, est du même ordre que ce que rapportent les personnes qui ont vécu des NDE induites par d’autres causes, comme un accident.
Ce que ces NDE ont de spécifique, c’est que les personnes qui les vivent rapportent que, durant ces dernières, elles reçoivent un soutien qui leur permet de ne pas craquer physiquement et psychologiquement alors même que les conditions qu’elles subissent sont horribles. La vidéo ci-dessous en est un exemple.
Interview par Werner Huemer de la chaîne Thanatos TV EN
Les personnes qui passent par de telles épreuves sont inévitablement confrontées à la question du sens de ces dernières et de celui de leur vie qui en est très significativement impactée.
Au-delà du fait que chaque personne a ses convictions, les points ci-dessous sont des éléments de base qui ne doivent pas être oubliés.
Les adultes qui commettent ces actes sont capables de discernement, ils bénéficient du libre arbitre et ils sont pleinement responsables de leurs actes, y compris pénalement. Ce ne sont pas des marionnettes.
Le respect le plus élémentaire des personnes veut qu’il soit indispensable de reconnaître pleinement la souffrance et l’oppression des personnes victimes de tels actes.
Le fait de reconnaître clairement, parfois légalement, le statut de victime des personnes qui subissent de telles maltraitance est souvent essentiel pour les aider à prendre les mesures qui leur permettent de reconstruire leur vie
Il est véritablement essentiel de ne pas tomber dans ce que d’aucuns appellent le « spiritual bypassing » ((1), (2), (3)), à savoir le déni de l’autre, de son ressenti et de sa souffrance sous des prétextes « spirituels ». Ceci n’est qu’une forme de maltraitance de plus!
Les personnes qui vivent une NDE font une expérience si marquante qu’elle bouleverse la suite de leur existence. Elles le racontent individuellement et les synthèses d’expérience qui se basent sur le parcours de nombreuses personnes (comme celle de P.M.H. Atwater) témoignent de l’importance de ce phénomène.
Elle ne fait pas non plus exception en ayant publié un récit de son expérience, comme de nombreuses autres personnes ayant vécu des NDE. Et elle aussi rapporte que les êtres qu’elle a rencontré durant son expérience ont souhaité qu’elle partage cette dernière.
Ce qu’il y a de particulier dans son expérience, c’est que durant sa NDE Elle a rencontré des êtres qui l’ont confrontée et lui ont fait constater qu’elle ne vivait pas la vie la vie la plus pleine et la plus juste possible. Ils lui ont proposé douze principes qui lui permettraient de vivre une vie beaucoup plus accomplie et lui ont suggéré de les partager avec toute personne qui pourrait les entendre.
Ces douze principes ne sont pas des idées (ou des sujets à aborder de manière avant tout cognitive) mais bien des principes expérientiels à vivre et à ressentir de manière incarnée. Les mots viennent ensuite. Ceci est d’autant plus important qu’ils sont considérablement plus riches et profond que ce qu’une lecture purement cognitive peut laisser croire.
Dans son livre, chacun d’entre eux fait l’objet d’un chapitre spécifique. Les voici résumés, sur la base de leurs titres et de la petite introduction qui les suit dans son texte.
Aimer et exprimer notre compassion
« Nous ne sommes pas sur Terre uniquement pour apprendre, mais pour aimer. Nous sommes sur Terre pour aimer tout et tout le monde. Nous sommes censés trouver et éprouver de la joie en ressentant et en exprimant notre amour aux autres. C’est au travers de ces actes d’amour et de compassion que nous nous rapprochons de notre centre spirituel et de la Source. »
Nous sommes un miracle, traitons-nous en conséquence
« Nous sommes un miracle, traitons-nous en tant que tel dans tout ce que nous faisons, disons et pensons. Nous avons reçu le don magnifique de la vie, notre corps et notre esprit. Profitons de ces cadeaux avec joie ».
La Terre est un miracle, traitons-la en conséquence
« Le monde est un miracle que nous pouvons honorer avec chacune de nos pensées, de nos mots et de nos actions ».
Nous sommes créatifs et puissants
« Chacun de nous est considérablement plus créatif et puissant que ce qu’il peut imaginer! Nous avons une capacité quasiment infinie d’aimer de créer, de vivre en harmonie et de vivre une vie inspirée par notre spiritualité ».
Nous sommes tous connectés
« Chacun de nous, nous tous ensemble et toute la création nous sommes connectés à la Source et tous ensemble au travers d’elle ».
Laissez faire et lâchez prise
« Laissez la Source agir au travers de votre vie. Lâchez prise sur votre besoin de tout contrôler jusqu’aux plus petites choses. Créez l’espace qui permette à la source d’agir dans votre vie et voyez quelles prises de consciences et quelles expériences cela vous fait vivre.«
Permettez aux autres de vous exprimer de l’amour
« Exprimez votre amour pour les autres en leur permettant de vous exprimer le leur. Permettez aux autres de vous aider quand vous en avez besoin. Permettez leur de vous exprimer leur compassion, de prendre leurs propres décisions, de faire leurs propres choix et d’être responsables pour leurs propres vies. Nous sommes toutes et tous sur un chemin différent. Aimez et respectez le chemin de chaque personne, juste comme vous souhaitez qu’elles aiment et qu’elles respectent le leur.«
Faites confiance à votre propre sagesse intérieure
« Apprenez à écouter votre sagesse intérieure. Suivez sa guidance. Le sens de votre vie et vos appels s’y trouvent. Suivez cette petite voix discrète, car elle est la vraie voix de la Source dans votre vie. Quand vous avez des doutes, quand vous avez besoin de guidance additionnelle, votre sagesse intérieure est là pour vous guider. »
Nous ne sommes jamais seuls
« Nous ne sommes jamais seuls, Nous sommes constamment entourés par l’Amour et la Divinité. Chaque seconde de chacun de nous jours, même le plus sombre nous sommes relié-e-s à la Source. »
Faire des choix
« Notre outil le plus puissant dans cette vie est notre capacité à faire des choix, avant nos pensées, nos mots ou nos actions. Faits avec sagesse et compassion, nos choix sont les plus incroyables outils pour vivre la vie à laquelle nous aspirons. »
Vivez votre vie pleinement
« Vous avez une et une seule chance de vivre votre vie en tant que la personne que vous êtes maintenant. Une seule chance. Vivez cette vie pleinement chaque jour, utilisez votre temps avec sagesse et permettez-vous de vraiment ressentir ce que c’est que de vivre la vie en tant que la personne que vous êtes. S’il vous plait, ne gaspillez pas ce cadeau. Vivez votre vie le plus pleinement, de manière à en faire une expression de gratitude et d’amour. »
Exprimez votre gratitude
« Vivez, ressentez, exprimez votre gratitude tous les jours. Tout dans notre monde est un cadeau. La gratitude pour les choses que nous avons et les expériences que nous vivons est notre manière notre amour à la Source pour tous ces dons. Il est essentiel d’exprimer notre gratitude non seulement pour les grandes choses mais aussi pour les petites et aussi d’exprimer notre gratitude aux autres pour tout ce qu’ils amènent dans notre vie. »
D’aucuns trouvent ces principes bien basiques, Tel n’est pas mon cas. Est-ce que la société humaine autour de nous a vraiment l’air de vivre en complète fidélité à ces derniers? Et est-ce que le chemin pour y arriver a l’air si facile que cela?
Ces principes ont l’immense avantage d’être accessibles à tout un chacun, d’être concrets et de constituer un fondement solide pour une bonne vie. En tant que tels, ils me paraissent extrêmement précieux.
Ecouter notre sagesse intérieure nécessite d’être connecté à son corps, à ses ressentis incarnés, d’être capable d’accueillir ses émotions et de savoir quoi en faire. Et même là, tout n’est pas toujours simple…. Certains traumas sont bien cachés. Mais c’est indispensable pour pouvoir sentir où nous en sommes par rapport à ces principes et si quelque chose nous parle plus particulièrement ou, au contraire, nous met mal à l’aise. Il y a de très belles pistes d’exploration pour chacun-e d’entre nous.
Je vous souhaite une très belle aventure.
Sa présentation lors le la conférence de IANDS de 2016. On trouve d’autres interviews d’elle sur Youtube.
PMH Atwater est l’un des premières chercheuses à s’être intéressées aux NDE. en raison d’un parcours de vie pas tout simple, elle a agi en tant que chercheuse indépendante plutôt que rattachée à une institution académique. Elle est loin d’être la seule dans ce cas. Et c’est une des toutes premières membres de IANDS, l’International Association for Near Death studies. Elle a publié plus de dix ouvrages, dont certains sont traduits en français.
Quand bien même elle a agi en indépendante, ses travaux sont reconnus et réputés. Les travaux qu’elle a réalisé sur les personnes ayant vécu des NDE en tant qu’enfant sont particulièrement importants. Elle a aussi ceci de particulier que qu’elle a appliqué une méthodologie d’interview beaucoup plus proches des approches qualitatives et des méthodes forensiques (fille de policier elle a grandi dans un commissariat) que des méthodes quantitatives classiques en sciences sociales. Ca a créé de nombreuses controverses dans le monde académique. Il n’en demeure pas moins que ses travaux sont très importants et qu’elle a pu mettre en évidence des choses que personne d’autre n’avait même détecté. Et elle a des milliers d’interviews de personnes concernées, ce dont très peu de personnes disposent.
Elle est aussi l’une des nombreuses personnes qui ont une double casquette. Elle est à la fois chercheuse et personne concernée. Elle a elle-même vécu 3 NDE en 1977 en raison de problèmes de santé extrêmement mal soignés. Elle a survécu et ce sont ces NDE qui l’ont motivée à commencer des travaux de recherche sur le sujet. Il lui a aussi fallu rencontrer Elisabeth Kübler Ross qui a validé son vécu et lui a aidé à mettre des mots dessus, à une époque où l’information au sujet des NDE était très limitée et pas répandue.
Cette double casquette donne à ses travaux et à ses présentations orales un ton particulier. Elle s’exprime extrêmement bien, tant à l’écrit qu’en présentation, elle est parfaitement accessible et elle écrit pour toucher le plus grand nombre. Elle se lit aisément.
L’une de ses publications est le « Grand livre des NDE » qui permet de parcourir un très grand nombre de facettes de cette thématique avec un seul ouvrage. Il est très accessible, très bien écrit, illustré des oeuvres de personnes ayant vécu des NDE et particulièrement riche. De ce fait, il constitue une porte d’entrée excellente et fascinante dans cette thématique. Et il existe aussi en français! Et cette lecture est l’occasion d’entendre et de se laisser toucher par les expériences et le parcours de très nombreuses personnes.
Les deux émissions de télé ci-dessous ont été pour moi le début d’une longue recherche. Ces deux reportages ont été diffusés en 2022 par la RTS. Ils sont le fruit de généralistes qui disent clairement qu’ils ont du mal avec ce sujet (je cite la présentation « À Temps Présent, vous le savez, on a solidement les pieds sur terre, on se sent à l’aise dans la confrontation avec les faits et le réel« ). Mais ils ont été suffisamment respectueux pour laisser les personnes s’exprimer et ne pas charger leurs reportages de commentaires dévalorisants.
A ce titre, ils me semblent toujours constituer une bonne introduction à ce sujet pour des personnes qui ne l’ont jamais abordé. Ils ont aussi l’avantage d’être en langue française. La quasi-totalité des documents de qualité que j’ai trouvé depuis sont en anglais. Et la recherche qui se fait sur ce sujet, se fait essentiellement dans les pays anglo-saxons.
Quoi qu’il en soit, ces deux reportages peuvent être un bon outil, si cela vous intéresse, pour essayer de sentir si cette thématique vous touche et vous interroge alors qu’elle est nouvelle pour vous.
Cette brève information fait suite à une pause de 6 ans. Elle n’a jamais été planifiée ni prévue. elle est le résultat de ma propre recherche de sens, de mon souci de ne publier que du contenu de qualité, que je ressente comme pertinent et valable.
il semblerait que je commence à trouver suffisamment de contenu pour qu’il soit sensé de réactiver ce blog.
En ce qui me concerne, il est toujours question de quête de sens. Les compléments de sens que j’ai trouvé ont comme pierre angulaire les expériences de mort imminente, dans toutes leur variété et leurs implications. Ces implications peuvent être existentielles. Il est aussi des cas où elles peuvent être beaucoup plus pratiques. J’y reviendrais.
J’espère, en toute humilité que partager ces trouvailles sera utile à d’autres.