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Comprendre les NDE chez les enfants : les insights de PMH Atwater

Récemment, la chaîne Thanatos TV EN a remis en avant son interview de la chercheuse PMH Atwater au sujet des NDE chez les enfants. Cet interview a trois ans, et il n’a pas perdu son actualité. PMH Atwater étant l’une des rares personnes ayant activement effectué des recherches et des interview sur ce sujet. Dans cet interview elle synthétise les résultats de des recherches de manière très intéressante.

On trouve d’autres interviews d’elle sur ce sujet. Elle a fait une présentation à ce sujet lors d’une des conférences annuelles de IANDS.

Et une autre présentation à la conférence de IANDS de 2023.

Elle a aussi publié plusieurs ouvrages à ce sujet, dont celui-ci.

PMH Atwater a la particularité d’être une chercheuse indépendante qui a la particularité de s’intéresser d’abord à ce que c’est que de vivre avec une NDE.

Ce qu’elle met en lumière est particulièrement intéressant. Elle constate que les personnes qui ont vécu une NDE à un très jeune âge ont encore plus de difficultés à les intégrer que les personnes qui les vivent en tant qu’adultes- Ces derniers mettent entre 8 et 15 ans à digérer leurs expériences, les enfants qui ont eu une, mettent parfois plus de 40 ans.

Un des éléments qui leur rend la vie plus difficile est que n’ayant pas de point de comparaison avec une vie d’avant qu’ils n’ont pas vraiment eu, ils ont encore plus de difficultés à intégrer leur propre expérience (dans un environnement pour lequel cette expérience ne va absolument pas de soi) et à « manoeuvrer » avec leurs proches pour leur permettre de s’adapter à leur propre changement.

Un certain nombre de ces enfants ressortent exceptionnellement doués de leur expérience. Ceci peut les aider à exprimer une créativité à la hauteur des dons qu’ils ont acquis. Mais ceci peut aussi les rendre plus difficile à accepter et à accueillir par un entourage qui n’a pas fait leur chemin. Dans certains cas, le don peut, de ce fait, devenir une entrave, en tout cas le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. Entretemps, ils se débrouillent comme ils peuvent. PMH Atwater mentionne des taux très élevés de dépendance à différentes substances (alcool ou drogues).

Plus les enfants sont jeunes quand ils ont leur NDE, plus les effets sont profonds et plus leur expérience est différente de celle des adultes, en raison du fait qu’ils n’ont pas eu de passé. Pour PMH, il y a un seuil à environ 5 ans, à partir duquel les effets d’une NDE sont plus « classique ».

N’ayant que très peu des expériences, des enfants aussi jeunes n’ont pas de *revue de vie » lors de leur NDE. En revanche, ils en ressortent souvent avec la capacité de quitter leur corps et d’aller voir où leurs proches sont, quand ils ne sont pas auprès d’eux.

Certaines des expériences des enfants qui ont des NDE sont vraiment particulières et font qu’ils ont un parcours de vie profondément différent de celui des autres enfants.

Cela peut être très intéressant pour tout un chacun de comprendre ce que c’est que d’être un enfant qui a eu une telle expérience et en quoi est-ce que sa vie en est affectée. Pour les parents de ces enfants, et pour les enfants eux-mêmes, cela est encore plus important.

Comment les médiums aident les parents à guérir leur perte

Le deuil de parents ayant perdu un enfant est l’un des plus difficiles et les plus douloureux. Le processus est particulièrement long et beaucoup plus complexe que la simplification qui en avait été faite sur la base d’observations du Dr Elisabeth Kübler-Ross qui concernait les personnes mourantes et dont elle avait elle-même reconnu les limites.

Les méthodes d’induction de contact avec les défunts sont très pertinentes et très efficaces, mais pas disponibles partout. S’il y a 5 personnes formées pour la Suisse Romande, il n’y en a que deux pour toute la France, 9 pour le Canada, dont une seule au Québec. Par ailleurs, encore faut-il savoir que ces méthodes existent et être prêt à demander de l’aide auprès d’un-e psychothérapeute formé-e, qui peut aussi avoir une liste d’attente.

Il existe toutefois une autre méthode, potentiellement plus accessible, à savoir recourir à un médium particulièrement talentueux et qui est en mesure d’apporter des preuves indiscutables de ce qu’il ou elle rapporte. C’est la voie suivie par une organisation américaine de parents ayant perdu des enfants, qui a pour nom « helping parents heal » (« aider les parents à guérir leurs plaies »).

L’approche a ceci de particulier et de délicat que des parents en deuil ont absolument besoin de la certitude que la personne qu’ils consultent est non seulement très sérieuse mais que les éléments qu’il ou elle leur rapporte prouvent au-delà de tout doute raisonnable qu’ils proviennent de leurs enfants, au point qu’il n’y a pas d’autre explication logique. En d’autres termes, on ne peut pas prendre le risque de se moquer de personnes qui sont dans un état de très grande vulnérabilité.

A cet effet, Mark Ireland, un des fondateurs de cette organisation a entrepris de développer un programme de certification des médiums, qui puissent attester de leur sérieux et de la qualité de leurs résultats. Inspiré de celui du Windbridge Institute, ce programme est particulièrement exigeant et il est décrit entre autres, dans la vidéo ci-dessous, où la médium Suzanne Giesemann interviewe Mark Ireland

Interview de Mark Ireland par Suzanne Giesemann

Les médiums certifiés qui offrent leurs services à Helping Parents Heat figurent sur une liste qui se trouve sur le site de cette ONG.

On notera également au passage qu’un certain nombre de médiums certifiés qui offrent leurs services à cette organisation ont perdu un enfant, ce qui les rend particulièrement sensibles aux spécificités et aux besoins des parents en deuil. C’est clairement le cas de Suzanne Giesemann.

Qu’on recoure à une communication induite avec un enfant décédé ou qu’on passe par un médium, l’effet est le même et il est très puissant. Les parents qui ont la certitude d’avoir pu entrer en contact avec leur enfant sont en mesure de digérer et d’intégrer le décès de leur enfant beaucoup plus vite qu’avant d’avoir pu entreprendre cette démarche. Cela ne rend pas leur quotidien idyllique pour autant, mais cela permet de débloquer une situation qui était bloquée, parfois depuis des années.

Helping Parents Heal est une organisation essentiellement américaine avec quelques groupes affiliés sur le réseau de la planète, dont un en Suède et un autre en Grande Bretagne. A l’ère d’Internet, il est aussi possible de faire des consultations avec une personne à l’autre bout de la planète et cela se fait de plus en plus. Sans investir l’énergie nécessaire pour créer une organisation comparable dans les pays d’Europe francophone, il est au moins possible de s’inspirer de leur méthode et de se mettre à la recherche dans sa région d’un-e médium qui puisse répondre à la même exigence de qualité quant à ses résultats. Cela peut être très utile pour des personnes qui ont de grandes difficultés à intégrer le décès d’un être proche et cela peut leur donner une toute autre perspective sur la vie.

Les NDE chez les enfants : Enjeux et découvertes

La Essentia Foundation, basée en Hollande a pour vocation de « communiquer de la manière la plus précise et accessible possible les éléments de preuves scientifiques les plus récents qui contribuent à confirmer que la vision purement matérialiste du monde et de la vie est fondamentalement fausse ».

Elle a récemment publié un interview de la chercheuse Donna Maria Thomas de l’University of Central Lancashire au sujet de ses travaux avec les enfants ayant vécu des NDE.

Cet interview fait suite à la publication d’un ouvrage de synthèse de ses recherches intitulé « Children’s Unexplained Experiences in a Post Materialist World – What Children Can Teach Us about the Mystery of Being Human » chez l’éditeur Collective Ink Books,

L’interview de Donna Maria Thomas:

Interview par la Essentia Foundation

Dans cet interview, Donna Maria Thomas indique qu’elle a elle-même vécu dans son enfance et son adolescence des expériences très proches d’une NDE, à l’instar de nombreux autres chercheur-euse-s dans le domaine.

Un autre point fondamental de ses travaux est qu’elle a réalisé des recherches avec les enfants, qui étaient des partenaires de plein droits, plutôt que sur les enfants et leur NDE.

On notera au passage qu’elle vit dans un milieu et à une époque dans laquelle il est possible de travailler sur un tel sujet avec des enfants, D’autres chercheur-euse-s qui l’ont précédée ont souvent été confronté-e-s au fait qu’il leur fallait travailler avec des adultes qui pouvaient enfin parler des expériences de leur enfance et qu’ils avaient du garder pour eux pendant des décennies tant le sujet était tabou. Pouvoir travailler directement avec des enfants est, de ce fait, un immense progrès!

A l’instar d’autres auteurs, elle rapporte que les expériences de NDE des enfants sont proches de celles des adultes. Elles sont toutefois souvent plus simples. Les enfants ont moins d’opportunités de vivre une « revue de vie », par exemple.

Elle rapporte aussi des expériences très riches de la part des enfants qui ont participé à ses études. Il semble que ces derniers soient moins poussés à ignorer des capacités qui sortent de l’ordinaire des adultes et que ces derniers tendent à réprimer.

La suite de l’interview est centrée sur la signification des résultats de ces recherches pour la conscience. Comme pour les adultes, les enfants ont de nombreuses expériences qui ne peuvent pas être expliquées par une vision purement matérialiste dans laquelle notre conscience serait uniquement la résultante de la chimie de notre cerveau.

Une des choses qui manque peut-être dans ces travaux est l’étude de comment les enfants intègrent leurs expériences, comment ces expériences les transforment et ce qu’ils en font au cours de leur vie. Mais d’autres auteurs, dont PMH Atwater, ont traité ce sujet.