Archives pour la catégorie EMI

Deux exemples de NDE / EMI infernales

La très grande majorité des NDE / EMI attirent irrésistiblement les personnes qui les vivent. Elles les ressentent comme « fascinantes », « exaltantes », « irrésistibles ».  Nombre de personnes rapportent s’être senties « enfin de retour à la maison ». Elles ont de ce fait beaucoup de difficultés à retrouver leur corps et leur vie quotidienne et cela leur prend parfois plus de 10 ans pour s’y réadapter.

Il existe toutefois une petite proportion de cas dans lesquels les personnes rapportent avoir vécu une expérience proprement « infernale » et elles en ressortent souvent durablement traumatisées.

La recherche à ce sujet est moindre. On estime que la proportion de personnes concernée se situerait entre 11 et 22%. Les personnes ayant vécu de telles expériences ont beaucoup de difficultés à en parler et elles se cachent encore plus que celles qui ont vécu une expérience positive. Il y a, de ce fait, une incertitude notable dans l’estimation de la proportion des personnes concernées et dans la description de leur vécu.

Bruce Greyson et Nancy Evans Bush font partie des rares personnes qui ont étudié le sujet et qui ont produit des publications sur cette thématique.

Ces deux auteurs rapportent que:

  • Certaines personnes sont terrifiées par des expériences que d’autres ressentent comme paradisiaques
  • D’autres personnes se retrouvent dans un grand vide qu’elles ressentent et décrivent comme dénué de tout sens. Et cette expérience finit par devenir insupportable
  • Un petit nombre de personnes rapportent une expérience qui ressemble de très près à l’enfer qui leur a été décrit durant leur enfance.

La manière de réagir à cette expérience est très diverse et varie de personne en personne. Mais leur intégration ne va pas de soi et demande un travail important.

Deux témoignages viennent d’être publié. Ils sont d’autant plus importants qu’ils sont rares et difficiles à trouver.

M.K. “Kathy” McDaniel indique qu’elle en est venue à la conclusion qu’elle avait besoin de cette expérience pour progresser dans sa vie. Et elle en retire quelque chose de très positif.

Gherard Schug a une vision plus noire de la sienne, qu’il ressent plus comme une sanction liée à sa tentative de suicide, elle-même liée à des problèmes de santé très graves qui l’entravent depuis des décennies.

Mais il est vrai que sa propre histoire a pris un tour très imprévu après cette première expérience, ce qui a donné lieu à un deuxième témoignage dans lequel il relate une guérison partielle mais essentielle de ses problèmes de santé.

Ces deux témoignages décrivent le parcours très personnel de deux personnes ayant vécu de telles expériences. Ils ne décrivent pas une généralité qui n’existe pas. Mais ils permettent d’entendre deux personnes, deux expériences et de se faire une petite idée de ce que cela représente que de vivre une telle expérience.

Savoir comment nous pouvons intégrer de telles expériences qui semblent entrer en contradiction flagrante avec la grande majorité des NDE n’est pas évident. Cela pose de nombreuses questions, celles ayant trait à l’éthique ne sont pas les moindres.

Les personnes qui souhaiteraient approfondir leur étude de ces situations peuvent consulter les ressources ci-dessous.

Bruce Greyson, The darker side of Near Death experiences

Les publications de Nancy Evans Bush, à partir du site de IANDS

Comprendre les NDE chez les enfants : les insights de PMH Atwater

Récemment, la chaîne Thanatos TV EN a remis en avant son interview de la chercheuse PMH Atwater au sujet des NDE chez les enfants. Cet interview a trois ans, et il n’a pas perdu son actualité. PMH Atwater étant l’une des rares personnes ayant activement effectué des recherches et des interview sur ce sujet. Dans cet interview elle synthétise les résultats de des recherches de manière très intéressante.

On trouve d’autres interviews d’elle sur ce sujet. Elle a fait une présentation à ce sujet lors d’une des conférences annuelles de IANDS.

Et une autre présentation à la conférence de IANDS de 2023.

Elle a aussi publié plusieurs ouvrages à ce sujet, dont celui-ci.

PMH Atwater a la particularité d’être une chercheuse indépendante qui a la particularité de s’intéresser d’abord à ce que c’est que de vivre avec une NDE.

Ce qu’elle met en lumière est particulièrement intéressant. Elle constate que les personnes qui ont vécu une NDE à un très jeune âge ont encore plus de difficultés à les intégrer que les personnes qui les vivent en tant qu’adultes- Ces derniers mettent entre 8 et 15 ans à digérer leurs expériences, les enfants qui ont eu une, mettent parfois plus de 40 ans.

Un des éléments qui leur rend la vie plus difficile est que n’ayant pas de point de comparaison avec une vie d’avant qu’ils n’ont pas vraiment eu, ils ont encore plus de difficultés à intégrer leur propre expérience (dans un environnement pour lequel cette expérience ne va absolument pas de soi) et à « manoeuvrer » avec leurs proches pour leur permettre de s’adapter à leur propre changement.

Un certain nombre de ces enfants ressortent exceptionnellement doués de leur expérience. Ceci peut les aider à exprimer une créativité à la hauteur des dons qu’ils ont acquis. Mais ceci peut aussi les rendre plus difficile à accepter et à accueillir par un entourage qui n’a pas fait leur chemin. Dans certains cas, le don peut, de ce fait, devenir une entrave, en tout cas le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. Entretemps, ils se débrouillent comme ils peuvent. PMH Atwater mentionne des taux très élevés de dépendance à différentes substances (alcool ou drogues).

Plus les enfants sont jeunes quand ils ont leur NDE, plus les effets sont profonds et plus leur expérience est différente de celle des adultes, en raison du fait qu’ils n’ont pas eu de passé. Pour PMH, il y a un seuil à environ 5 ans, à partir duquel les effets d’une NDE sont plus « classique ».

N’ayant que très peu des expériences, des enfants aussi jeunes n’ont pas de *revue de vie » lors de leur NDE. En revanche, ils en ressortent souvent avec la capacité de quitter leur corps et d’aller voir où leurs proches sont, quand ils ne sont pas auprès d’eux.

Certaines des expériences des enfants qui ont des NDE sont vraiment particulières et font qu’ils ont un parcours de vie profondément différent de celui des autres enfants.

Cela peut être très intéressant pour tout un chacun de comprendre ce que c’est que d’être un enfant qui a eu une telle expérience et en quoi est-ce que sa vie en est affectée. Pour les parents de ces enfants, et pour les enfants eux-mêmes, cela est encore plus important.

Les NDE chez les enfants : Enjeux et découvertes

La Essentia Foundation, basée en Hollande a pour vocation de « communiquer de la manière la plus précise et accessible possible les éléments de preuves scientifiques les plus récents qui contribuent à confirmer que la vision purement matérialiste du monde et de la vie est fondamentalement fausse ».

Elle a récemment publié un interview de la chercheuse Donna Maria Thomas de l’University of Central Lancashire au sujet de ses travaux avec les enfants ayant vécu des NDE.

Cet interview fait suite à la publication d’un ouvrage de synthèse de ses recherches intitulé « Children’s Unexplained Experiences in a Post Materialist World – What Children Can Teach Us about the Mystery of Being Human » chez l’éditeur Collective Ink Books,

L’interview de Donna Maria Thomas:

Interview par la Essentia Foundation

Dans cet interview, Donna Maria Thomas indique qu’elle a elle-même vécu dans son enfance et son adolescence des expériences très proches d’une NDE, à l’instar de nombreux autres chercheur-euse-s dans le domaine.

Un autre point fondamental de ses travaux est qu’elle a réalisé des recherches avec les enfants, qui étaient des partenaires de plein droits, plutôt que sur les enfants et leur NDE.

On notera au passage qu’elle vit dans un milieu et à une époque dans laquelle il est possible de travailler sur un tel sujet avec des enfants, D’autres chercheur-euse-s qui l’ont précédée ont souvent été confronté-e-s au fait qu’il leur fallait travailler avec des adultes qui pouvaient enfin parler des expériences de leur enfance et qu’ils avaient du garder pour eux pendant des décennies tant le sujet était tabou. Pouvoir travailler directement avec des enfants est, de ce fait, un immense progrès!

A l’instar d’autres auteurs, elle rapporte que les expériences de NDE des enfants sont proches de celles des adultes. Elles sont toutefois souvent plus simples. Les enfants ont moins d’opportunités de vivre une « revue de vie », par exemple.

Elle rapporte aussi des expériences très riches de la part des enfants qui ont participé à ses études. Il semble que ces derniers soient moins poussés à ignorer des capacités qui sortent de l’ordinaire des adultes et que ces derniers tendent à réprimer.

La suite de l’interview est centrée sur la signification des résultats de ces recherches pour la conscience. Comme pour les adultes, les enfants ont de nombreuses expériences qui ne peuvent pas être expliquées par une vision purement matérialiste dans laquelle notre conscience serait uniquement la résultante de la chimie de notre cerveau.

Une des choses qui manque peut-être dans ces travaux est l’étude de comment les enfants intègrent leurs expériences, comment ces expériences les transforment et ce qu’ils en font au cours de leur vie. Mais d’autres auteurs, dont PMH Atwater, ont traité ce sujet.